Design-moi un lieu ! Frédéric Imbert, l’architecte de l’émotion
- cedric989
- 21 mai
- 2 min de lecture
Dans cet épisode du podcast, on ne vous parle pas de cinéma... et pourtant, chaque centimètre carré autour de nous est déjà une scène. Il suffit de tendre l’oreille — ou l’œil — pour y lire une intention. Frédéric Imbert, designer d’intérieur, nous offre une plongée passionnante dans un métier à la croisée de l’architecture, de la création et de la psychologie.

Apprendre en bougeant, créer en ressentant
Frédéric n’a pas suivi un chemin rectiligne, bien au contraire. C’est par l’intérim et la multiplicité des agences qu’il s’est forgé une palette riche, technique et sensible. Résidences, hôpitaux, ambassades... Autant de terrains de jeu pour appréhender la réalité du métier et comprendre que chaque lieu impose ses règles, mais aussi ses libertés.
« Il n’y a pas un centimètre carré qui n’a pas été touché par un designer. »
Ce nomadisme professionnel l’a conduit jusqu’à Beyrouth, un tournant clé dans sa trajectoire, mais surtout une confirmation que son métier est fait de rencontres, de détails et de transmission.
Designer, mais surtout “interprète du besoin”
Frédéric le dit lui-même : il passe sa vie à boire des cafés avec ses clients. Et ce n’est pas anecdotique. Rencontrer l’autre, comprendre ce qu’il veut mais aussi ce qu’il ne sait pas encore vouloir, c’est là tout l’art. À ses yeux, un bon projet ne commence ni avec une planche tendance ni avec un catalogue, mais avec une conversation.
« Le design d’intérieur, c’est aussi une forme de psychanalyse. »
Et ça se sent dans ses projets. Comme cette salle de cinéma Reflet Médicis redessinée pour le groupe Dulac, où chaque luminaire en papier recyclé a été conçu à l’atelier, avec un soin quasi maniaque — et 12 000 bandelettes découpées à la main, s’il vous plaît.
Entre artisanat et luxe durable

Chez Imbert, chaque projet est une pièce unique. Pas question de suivre la mode : son studio revendique l’anti-tendance. L’objectif ? Créer du sensible, du durable, du tactile.
« Le mobilier jetable, ça me fatigue. »
Matériaux bruts, circuits courts, production locale, écoresponsabilité : le designer ne fait pas que parler d’impact, il le fabrique. Du mobilier pour Jo Malone en Arabie Saoudite à des pièces pour des boutiques de mode à Paris, tout est pensé pour durer, pour être touché, transmis, vécu.
Un style, une empreinte
Ce qui frappe dans son discours, c’est ce mélange de rigueur technique et de liberté artistique. Il aime la mode, s’inspire de David Lynch et de Blade Runner, cite Prévert et Stark. Frédéric Imbert fait du design un langage, avec ses codes, ses sous-textes et ses émotions.
« On travaille pour que le client se sente chez lui, vraiment chez lui. »
Et quand on lui demande s’il y a une tendance forte pour 2025 ? Il répond sans hésiter : le retour du physique, du palpable, du vrai. Une salle bien conçue, un meuble qui respire, une esthétique qui raconte quelque chose sans crier.
🎧 Écoutez l’épisode complet sur toutes les plateformes. Et souvenez-vous : derrière chaque mur, chaque chaise, chaque lumière… il y a un récit à écouter.
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