Aurélien Clerc, le stratège de l'ombre qui redéfinit la VOD en France
- cedric989
- 15 avr.
- 2 min de lecture
Dans ce nouvel épisode de L'Entertainment Lab, le podcast 100% Brain Entertainment, Alexis Ferrebeuf reçoit Aurélien Clerc, fondateur de VOD Factory. Une conversation dense, franche, où l’on parle autant de résilience que d’innovation, de distribution que de passions. Derriere les plateformes, les deals, les sorties salles et les communities managers, il y a un homme qui a su transformer l’effondrement d’un modèle en catalyseur de croissance.
Une dégringolade salvatrice
En 2018, VOD Factory perd 95% de son chiffre d’affaires en quelques semaines. Un contrat historique avec SFR s’arrête net. Clerc aurait pu fermer boutique. Au lieu de cela, il rebondit, en repensant entièrement la chaîne de valeur du streaming. De fournisseur de contenus pour des box, il devient architecte de plateformes pour les autres… mais aussi pour lui.
La VOD pour expérimentation
Shadows, BrutX, Society+ : autant de services créés ou opérés par VOD Factory. Mais surtout, une logique forte : créer des plateformes thématiques avec une identité forte et une communauté engagée. Ce n’est plus une histoire de volume, mais de passion. Loin des Netflix, les projets portés par Clerc misent sur la cohérence : édito + tech + marketing. Et ça marche.
Shadows est rentable, à contre-courant de l’économie du streaming. La clef ? Une communauté de fans de films de genre, une ligne éditoriale exigeante, une stratégie de distribution multi-supports (Orange, Free, Amazon, Molotov, etc.), et une exigence de qualité qui parle aux passionnés.
Une boîte caméléon
VOD Factory n’est pas juste un distributeur ou un prestataire tech. C’est une entité fluide qui peut vendre toute ou partie de la chaîne de valeur : la tech, le contenu, le marketing. Une capacité d’adaptation rare, qui permet d’accompagner aussi bien Brut que des hôpitaux ou des marques grand public.
Le business des niches, pas si petit que ça
L’enseignement majeur de cet épisode, c’est que le succès ne se mesure pas à la taille du catalogue, mais à la précision du ciblage. La VOD d’aujourd’hui, selon Aurélien Clerc, est avant tout un jeu de passions. Créer une plateforme qui marche, c’est d’abord connaître sa communauté, parler sa langue, et répondre à ses codes.
À rebours des logiques industrielles, VOD Factory défend une vision artisanale de la tech : un modèle horizontal, adapté, stratégique et durable. Aurélien Clerc ne cherche pas à battre Netflix. Il cherche à rendre possible des projets qui, sans lui, n’existeraient pas. Et dans le monde du streaming, c’est déjà une révolution.
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