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Jérémy Blackwell – Le banquier des stars de la tech

  • clara4460
  • 15 sept.
  • 3 min de lecture

Ouvrir la saison du podcast Entertainment Lab avec Jérémy Blackwell, c’est plonger dans une histoire singulière où la finance rencontre la culture, et où l’instinct d’un enfant passionné de bourse devient la carrière d’un gestionnaire de fortune reconnu.

Dès l’âge de 10 ans, Blackwell s’initie aux marchés en investissant son argent de poche dans les introductions en bourse des années 90. France Télécom, Liberty Surf, Valtech… des noms qui résonnent comme des reliques de l’internet d’avant la bulle. Avec ce jeu intellectuel devenu passion, il apprend vite que la bourse n’est pas qu’un terrain de spéculation, mais un révélateur de visionnaires.


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L’art de repérer les pépites


De Facebook à Amazon, il a souvent eu le nez creux – parfois trop tôt, parfois trop vite sorti, mais toujours avec cette capacité à détecter les bons entrepreneurs. Son approche est claire : mieux vaut renforcer une conviction dans la hausse que s’acharner dans la baisse. Une philosophie contre-intuitive mais redoutablement efficace, inspirée de Warren Buffett et adaptée au monde ultra-rapide de la tech.


Un panorama des marchés en 2025


Blackwell distingue trois grands blocs :

  • Les États-Unis, encore tirés par les géants de l’IA et les “7 magnifiques” (Tesla, GAFA, NVIDIA, etc.), mais dont les valorisations atteignent des sommets.

  • L’Europe, qui voit émerger ses propres champions comme SAP, ASML ou STMicroelectronics, et où la défense prend une place croissante depuis la guerre en Ukraine.

  • L’Asie, dominée par Tencent et Alibaba, mais toujours soumise aux incertitudes politiques.

Pour lui, l’avenir européen pourrait s’écrire dans la souveraineté économique et technologique. Une opportunité à saisir, à condition de sortir du réflexe de dépendance vis-à-vis des géants américains.


Lever le tabou de l’argent


En France, parler d’argent reste délicat. Blackwell insiste : c’est un frein culturel. Ceux qui réussissent sont souvent regardés avec méfiance, alors même qu’ils créent de la valeur, financent des projets et paient des impôts. Un paradoxe qui, selon lui, ne pourra être dépassé que par une meilleure éducation financière.

Car le problème est là : on apprend aux élèves les grandes crises comme 1929, mais jamais comment épargner, investir ou financer une entreprise. Résultat : un manque de culture économique qui nourrit les clichés.


La gestion de fortune comme accompagnement


Blackwell décrit son métier non pas comme une vente de produits financiers, mais comme une construction sur mesure. Cartographier le patrimoine d’un client, comprendre ses besoins, bâtir une stratégie proche d’un business plan personnel, puis ajuster dans la durée. Un travail où l’écoute et la pédagogie comptent autant que les chiffres.


Investir dans les entrepreneurs de demain


Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car à côté de la finance traditionnelle, Jérémy Blackwell s’investit aussi dans les start-up. Il aime dénicher les “primo-entrepreneurs”, ceux qui montent leur première boîte, parfois contre l’avis des investisseurs traditionnels. Pour lui, c’est un pari sur l’énergie et la vision, une façon d’accompagner les futurs Bezos ou Zuckerberg avant qu’ils ne deviennent des icônes.


Entre finance et entertainment


Ce qui rend ce portrait unique, c’est que Blackwell ne parle pas seulement de chiffres. Dans le dialogue avec Alexis Ferbeuf, il fait des parallèles avec la culture populaire : du film sur la jeunesse de Jeff Bezos à la scène culte de The Social Network, il illustre comment la finance croise le storytelling. Après tout, investir, c’est aussi croire à une histoire et décider d’y jouer un rôle.


En résumé


Avec Jérémy Blackwell, on découvre qu’il n’y a pas de frontière étanche entre finance, entrepreneuriat et culture. Derrière le banquier des stars de la tech, il y a surtout un passeur : quelqu’un qui traduit les chiffres en récits, les tendances en opportunités, et qui croit que la valeur se construit sur la durée, pas sur le court terme.




 
 
 

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