Guillaume Richard : l'entrepreneuriat comme acte de soin
- cedric989
- 6 juin
- 2 min de lecture
Dans cet épisode de l’Entertainment Lab, Guillaume Richard, fondateur de Oui Care, revient sur un parcours d’entrepreneur hors norme, forgé dans l’adversité, et sur sa conviction profonde : une entreprise peut (et doit) contribuer à mieux faire société. Un échange éclairant, à contre-courant des récits formatés.

Entreprendre, c’est s’exposer
Pour Guillaume Richard, on ne naît pas entrepreneur, on le devient. Ce qui fait la différence ? La prise de risque totale : financière, personnelle, émotionnelle. Il parle d’un engagement de vie, pas d’une posture. On y engage sa réputation, son temps, sa famille, sa santé parfois, avec un seul moteur : créer de la valeur, du sens, une vision.
"Ce qui différencie un entrepreneur d’un manager, c’est qu’il prend des coups en première ligne. Il ne se cache pas."
Des débuts chaotiques à une vision mondiale
Lancée à 26 ans, sa première entreprise – une plateforme de services à domicile – voit le jour en pleine bulle Internet. La bulle explose, les associés partent, les fonds ne viennent pas. Guillaume enchaîne deux jobs en parallèle, pendant que l’un de ses cofondateurs combat un cancer. Il tient bon, pivote deux fois, change le modèle. Il passe de 80 services à un seul cœur d’activité : l’entretien de la maison, puis de sous-traitant à opérateur direct avec ses propres salariés. Le pari est risqué, mais le modèle tient. En quelques années, O2 devient Oui Care, et s’impose comme un acteur central du service à la personne.
Oui Care : une entreprise à mission
Oui Care n’est pas qu’un business. C’est une entreprise à mission, avec une raison d’être claire :
“Prendre soin des hommes et de leur environnement”.
Cela passe par un engagement fort sur la qualité des services, la formation des salariés, mais aussi des causes sociétales : violences faites aux femmes, agisme, précarité invisible...
Guillaume rappelle que les métiers du soin, du ménage, de l’accompagnement, du quotidien, sont à la fois les plus utiles et les plus dévalorisés. Il milite pour leur reconnaissance, leur valorisation économique et leur visibilité. "Il faut arrêter de croire qu’aimer suffit pour aider. L’aidance, c’est un métier. L’aimance, c’est pour les proches."
Du temps gagné au temps de qualité
Il insiste : faire appel à des professionnels, ce n’est pas "sous-traiter son rôle de parent ou d’enfant", c’est libérer du temps qualitatif. Guillaume oppose deux modèles : celui d’un parent épuisé, qui court chercher les enfants à la dernière minute, et celui d’un parent serein, libéré des contraintes logistiques, qui retrouve ses enfants pour un vrai moment de présence.
"Ce n’est pas en les lavant à la va-vite qu’on construit des souvenirs. C’est en leur lisant une histoire."
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