Le parcours d'une productrice engagée : Anaïs Bertrand
- cedric989
- 15 avr.
- 2 min de lecture
Dans cet épisode de L’Entertainment Lab, nous avons eu le plaisir d’accueillir Anaïs Bertrand, productrice et fondatrice d’Insolence Productions. Son parcours, fait d’audace et de persévérance, nous plonge au cœur des défis du cinéma indépendant et du rôle crucial du producteur dans la création d’un film. On la connaît notamment pour avoir produit Chien de la casse avec Raphaël Quenard, ou Jumbo.

Une passion ancrée depuis l’enfance
Dès son plus jeune âge, Anaïs Bertrand a su qu’elle voulait faire du cinéma. Inspirée par Fantasia et Excalibur, elle a rapidement compris que son avenir se jouerait derrière la caméra. Après un master en spectacle, elle intègre le studio BUFF Company, spécialisé dans les effets visuels, où elle découvre les rouages de la post-production. Mais ce qui lui manque, c’est le contact avec les tournages.
L’ascension vers la production
Sa carrière prend un tournant lorsqu’elle décide de produire son premier court-métrage, Absence, sans structure de production. Ce qui commence comme une démarche autodidacte se transforme en une vocation. Elle fonde alors Insolence Productions, un nom inspiré des annotations de ses professeurs d’enfance. Sa vision ? Défendre un cinéma de genre et donner naissance à des films singuliers.
Jumbo : un film "impossible" devenu culte
Parmi les projets marquants d’Insolence, Jumbo de Zoé Wittock illustre parfaitement le combat des films atypiques pour exister. Entre difficultés de financement et absence de soutien des chaînes de télévision, le film a dû s’appuyer sur une coproduction internationale (Belgique et Luxembourg) et sur des aides publiques comme l’avance sur recettes du CNC.
Malgré ces obstacles, Jumbo devient une œuvre culte, notamment à l’international. Le film résonne particulièrement chez les jeunes femmes et s’impose comme une métaphore de la liberté d’aimer au-delà des normes. Bertrand souligne à quel point les Américains et les Asiatiques ont immédiatement compris la force du message, tandis qu’en France, le film a eu plus de mal à trouver sa place.
L’importance du rôle du producteur
Ce qui transparaît dans l’entretien, c’est l’engagement total d’Anaïs Bertrand dans chaque étape de la production : du développement au financement, en passant par la post-production. Elle met en avant le besoin d’accompagner les talents émergents, pas seulement les réalisateurs, mais aussi les techniciens et comédiens. Sa vision de la production repose sur un équilibre entre intuition artistique et stratégie financière.
En fin de compte, Anaïs Bertrand rappelle que le cinéma est un acte de résistance face à un système parfois frileux. Son combat ? Faire exister des films qui dérangent, bousculent et laissent une empreinte durable. Avec Insolence Productions, elle prouve que l’audace paye, même si le chemin est semé d’embûches.
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