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Vanessa DJian : Produire avec le cœur dans un monde en tension

  • cedric989
  • 5 juin
  • 2 min de lecture

Invitée du podcast Entertainment Lab, la productrice Vanessa Djian livre un témoignage rare et précieux sur les coulisses de la création, la résilience dans le cinéma et l'importance de l'humain dans les récits comme dans les équipes. Un échange dense, lucide, traversé par une même idée : l’engagement fait la différence.



Un film né de l'endurance : Des jours meilleurs


Cinq années de travail, une écriture repensée, des refus, des ajustements, et enfin, une sortie en salles : "Des jours meilleurs" n’est pas simplement un film, c’est un parcours de résistance. Vanessa Djian parle d’un projet complexe, qui aborde l’alcoolisme féminin avec une justesse rare, sans jamais verser dans le pathos. À mi-chemin entre la comédie et le drame, le film a trouvé son équilibre grâce à un casting puissant (Valérie Bonneton, Sabrina Ouazani, Michèle Laroque) et une mise en scène humaine et tendre signée Elsa Bennett et Hippolyte Dard À travers ce récit, on comprend à quel point faire exister un film aujourd’hui est un acte de foi, un marathon créatif et financier.


D’Hollywood aux plateaux français : une trajectoire atypique


Formée au cinéma indépendant américain, fascinée par Tim Burton, Vanessa Djian commence comme assistante réalisatrice, croise la route de Clint Eastwood, Christopher Nolan, puis revient en France où elle entame une carrière de productrice. Son parcours révèle une tension constante entre le désir de création libre et les réalités industrielles du cinéma. Elle rejoint Alain Goldman chez Légende Films, travaille sur La French de Cédric Jimenez, avant de fonder sa propre structure, Daï Daï Films. Ce besoin de liberté la pousse à porter seule des projets, avec courage et méthode. Mais elle le rappelle : "Tout est difficile en production. L’écriture, le financement, la distribution… rien n’est simple."


3. L’humanité comme moteur narratif


Vanessa observe une mutation dans l’industrie : "Les gens ne viennent plus au cinéma uniquement pour être divertis. Ils veulent être touchés, bouleversés, inspirés." Le succès de films comme "Le Petit Truc en Plus" ou "L’Amour ouf" montre que l’humanité, la bienveillance et la sincérité sont devenues centrales. C’est aussi ce qu’incarne Des jours meilleurs : un film de femmes, sur des femmes, mais jamais contre les hommes. Le regard posé sur les personnages est doux, complice, respectueux, même dans la douleur. Et c’est peut-être cela qui touche le plus le public.


Produire au féminin, entre sororité et leadership


Derrière sa trajectoire, il y a aussi une conviction : le cinéma se construit aussi entre femmes, mais pas à l’écart des hommes. Avec Girls Support Girls, Vanessa initie depuis plusieurs années des réseaux de soutien, de confiance et d’échange entre femmes de l’audiovisuel. Ce n’est pas un manifeste militant, mais un acte de solidarité concret. Car si les choses bougent, les freins subsistent : accéder aux financements, prendre la tête d’un projet, imposer une vision, tout cela reste un parcours de combattante, surtout lorsqu’on est une femme, indépendante, sans appui institutionnel. Son message est clair : il faut plus de récits féminins, plus de regards singuliers, et surtout, plus de confiance mutuelle.



 
 
 

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